Jeremy Kapone, « Carnet de Visage »

« Un jour je me suis mis à dessiner les gens que je rencontrais. Ça m’a pris, c’est tout. Il devait sûrement y avoir une raison. Mais laquelle ? … Peu importe. J’ai ressenti le besoin de le faire et je l’ai fait. C’est tout. Je pensais honnêtement que cela allait me passer. Mais non. C’est devenu une obsession. Comme un botaniste qui ne peut s’empêcher d’étudier une fleur encore inconnue sur son chemin. Avec les années, tous ces visages sont devenus le carnet de bord de ma vie. Un carnet de bord débordant d’âme et d’amour où je n’ai cherché qu’une seule chose, ressentir ces gens pour ce qu’ils sont réellement : uniques. »

«Les portraits de Carnet de Visage ont tous été réalisés dans l’instant, à main levée, à l’encre de chine, afin de saisir l’éclair de la rencontre. Tout cela avec le strict minimum : un carnet et une plume d’encre noire. Cette contrainte me pousse toujours à la fois à aller toucher l’essence de la personne dessinée mais aussi à expérimenter afin d’exprimer la diversité des énergies que je rencontre. Lorsque je portraitise, je m’oublie et disparais, je ne suis plus qu’un satellite qui reçoit les vibrations et les retranscris – semblable aux aiguilles d’un appareil sismographique. Pour accompagner la sortie du livre qui aura lieu le 3 décembre 2020, j’ai sélectionné une vingtaine de portraits extraits de « Carnet de Visage » que j’ai réinterprété avec la techniques de la gravure sur bois. Ces gravures tirées sur papier pur coton en édition limitée feront l’objet d’une exposition qui sera présentée lors de l’évènement. »

Né à Paris le 16 avril 1990, il commence à dessiner dès l’âge de 5 ans. Il réalise ses premières BD vers l’âge de 8 ans et petit à petit se passionne pour la calligraphie puis le portrait. Au lycée Claude Monet, il « fuit » pendant trois ans les cours d’Arts plastiques et commence dès 16/17ans ses premiers concerts, enregistrements et tournages de film en tant qu’acteur.

C’est lors d’un tournage en Équateur en forêt Amazonienne qu’il commence à réaliser des portraits pendant les longues heures d’attente que le tournage impose. L’idée de CARNET DE VISAGE prend forme : un carnet de voyage qui saisit les rencontres, un visage, son histoire, son énergie. Avec son carnet «Kunst & Papier » et son stylo de calligraphie Pentel, JK développe cette pratique du portrait comme un mode de vie, de rencontre et de partage pour sonder l’âme humaine. Il comprend que ce sera le projet de sa vie.

Dix ans plus tard, il a collecté quasiment 400 portraits tous réalisés au gré du voyage, toujours sur un même format et avec le même stylo de calligraphie, en noir et blanc, encre de chine. L’édition du premier tome de Carnet de Visage alors s’envisage aux côtés de l’Association 4 Couleurs dont l’artiste est ambassadeur. À travers ce projet unique, JK exprime à sa façon la liberté, l’aventure, l’indépendance et nous offre un regard vibrant sur l’Humain.