L’hommage de Claudine Drai à Roissy Charles De Gaulle

Comment trouver meilleure transversalité que celle de l’oeuvre et des mots de Claudine. Quelle meilleure preuve de la phrase magique qui regroupe nos énergies « c’est toujours la limite des mots qui fait que l’art existe ». Quelle meilleure preuve Claudine pouvait elle nous apporter dans cette complémentarité puisque l’émotion est un lien avec l’invisible, un lien avec l’autre. Un immense merci à l’aéroport de Paris et à Franck Goldnadel de permettre à ce carrefour multiculturel rassemblant toutes les religions de garder en mémoire l’âme des êtres disparus.

« Face à la barbarie, à l’horreur, à la négation de la vie la création est un acte de vie.
Et l’art invente ce lien au sacré, au spirituel.
La création est pour moi une tentative de vivre et de mettre en acte notre présence au monde
Et le sentiment de sa propre histoire est absorbé dans une autre histoire ; celle de l’humanité. Le corps est une réalité de la présence de l’être et de son absence.
Le corps est le temps. Et le temps est aussi une présence. Il existe des liens invisibles entre les êtres, les choses, une pensée du silence. Elle se met en acte dans les gestes de la matière.
Le papier, le bronze, le bois de l’arbre comme des « peaux d’âmes » .
Les silhouettes comme des apparitions d’êtres au monde éphémères d’éternité Le papier est aussi l’âme des arbres Il s’agirait de créer une oeuvre, comme un acte poétique oû s’invente une autre conscience. Ressentir ce lien au mystère, à l’ineffable, à l’infini de nos êtres dans le silence des arbres, des étoiles… Recréer une respiration au jour à la nuit oû le temps s’est effacé d’être. Et si la pensée se perd dans les émotions, c’est aussi l’émotion qui redonne le réel.
Le regard s’ouvre en soi pour mieux voir au dehors. Le non visible existe dans l’émotion qui le fait apparaître et transforme le sentiment réel, imaginaire du monde et de sa mémoire. »