Barnabé Moinard a réalisé les photos de la soirée de lancement du roman de Gwendoline Finaz de Villaine « De Cendre, de Poudre et d’Or ».
Il est avant tout un artiste photographe contemporain qui pose un regard sur la vie.
Nous l’avons interrogés sur comment il perçoit le monde et que recherche-t-il pour réaliser de belles photographies.
1/Que cherchez vous quand vous photographiez une personne ?
Un mélange de spontanéité et de simplicité. je ne cherche pas l’artifice ou la mise en scène.
2/Ressentez vous quelque chose de différent lorsque vous photographier une personne, un objet ou un paysage, émotionnellement parlant ?
C’est la même chose, c’est la même question : pourquoi cette image, qu’est qui compte dans ce sujet ?
3/Quel fut votre première émotion photographique ?
La découverte des missions photographiques du XIXe siècle en Orient, et les images d’Atget du vieux Paris.
4/Citez moi 5 photographes mondiaux qui ont marqué votre vie.
Duane Michals, pour les séquences, l’écriture et son intelligence. Robert Frank, à la fois rugueux et très doux, toujours au contact des choses et des gens. Peter Lindbergh, André Kertesz, pour son oeil Issei Suda.
5/Preférez vous la couleur ou le noir et blanc?
Le noir et blanc est ce que je préfère : je le vois mieux que la couleur. Il me permet d’être plus dans l’image.
6/Aimeriez vous avoir une galerie à vous ?
Oui, pour la simple raison qu’il est important de faire sortir son travail, de le finir, de le montrer sous une forme précise pour ensuite passer à autre chose.
7/Quel message voulez vous faire passer avec vos photos ou n’y en t’il pas ? Simplement un constat un moment précis, un moment donné ?
La question qui se pose est « pourquoi faire cette photo ? » J’aime être attentif à ce qu’on voit moins voire pas du tout.
Au fond c’est le besoin d’enregistrer un moment précis qui compte. La photographie pour moi ne prend de l’importance qu’avec le temps qui passe, elle a besoin de temps pour prendre toute son ampleur.
Behind the camera : Barnabé Moinard
Barnabé Moinard made the photos of the launch party of Gwendoline Finaz de Villaine’s novel « De Cendre, Poudre et d’Or ». He is above all a contemporary artist photographer who looks at life.
1/What do you look for when you shoot someone?
A mix of spontaneity and simplicity. I do not seek artifice or staging.
2/Do you feel something different when you photograph a person, an object or a landscape, emotionally speaking?
It’s the same thing, it’s the same question: why this image, what is it that counts in this subject?
3/What was your first photographic emotion?
The discovery of photographic missions of the nineteenth century in the Middle-East, and images of Atget of old Paris.
4/Cite me 5 world photographers who have marked your life.
Duane Michals, for sequences, writing and his intelligence. Robert Frank, at the same time rough and very soft, always in contact with things and people. Peter Lindbergh, André Kertesz, for his eye Issei Suda.
5/Do you prefer color or black and white?
Black and white is what I prefer: I see it better than color. It allows me to be more in the picture.
6/Would you like to have a gallery of yours?
Yes, for the simple reason that it is important to take out your work, finish it, show it in a specific form and then move on.
7/What message do you want to pass on with your photos or is there not? Simply a statement a specific moment, a given moment?
The question is « why make this photo? » I like being attentive to what we see less or not at all.
Basically it’s the need to record a specific moment that counts. Photography for me only becomes important with the passage of time, it takes time to take full scale.