Exposition – Feux d’astres noirs

Du 28/11/2015 au 30/12/2015
Maison Vaincourt
16 rue de la Sourdière
75001 Paris

Cette exposition organisée par l’association quatre-couleurs réunira les œuvres de JEAN-PAUL MARCHESCHI et les créations de la MAISON VAINCOURT.

L’union de la flamme et du cuir, de la terre et de la lumière… C’est du fond de l’univers, là où surgit le feu, élément naturel et sacré de la vie, qu’elle fait surface. Si les peintres contemporains oublient parfois qu’ils sont « Homo Pictor » depuis 35000 ans Jean-Paul Marcheschi réveille cette mémoire inscrite dans toute l’histoire de l’humanité. Relier le passé au contemporain, c’est le voyage que nous offre cet artiste avec une technique particulière sortie tout droit des grottes préhistoriques : celle du dessin exécuté avec du noir de fumée. Depuis 1984, cet auteur, peintre, sculpteur et scénographe accompli a quelque peu délaissé ses pinceaux pour user du flambeau et du charbon en  guise d’outil de création.

La suie réveille la forme volcanique et puissante en croquant la matière noire. Le travail d’une matière de la terre de feu émerveille le spectateur par sa puissance quasi-mystique et le transporte dans un univers à la fois brut, éclectique et cultivé.

La suie réveille la forme volcanique et puissante en croquant la matière noire. Le travail d’une matière de la terre de feu émerveille le spectateur par sa puissance quasi-mystique et le transporte dans un univers à la fois brut, éclectique et cultivé. Par l’usage et sa maîtrise parfaite de la cire, de la cendre et de la flamme, les matériaux de l’artiste ont remplacé le classicisme de la peinture sur toile. Jean-Paul Marcheschi nous éblouit entre ombre et lumière, abysse et abîme. Il réussit à capturer un fractal, à transposer visuellement le rythme du cœur tel un magicien, à nous éblouir par son oiseau de feu.


Tel le phoenix, il renaît de ses cendres face à la course au temps, il immortalise entre les chemins de lumière une sorte de mémoire calligraphique… A la lueur de son « pinceau de feu » il donne naissance à des oeuvres stellaires et sombrement lumineuses…

Un déchirement solaire surgit du noir, à l’aide de suie, fumée ou encore cire de bougie. Jouant sur la matière, les contrastes de lumière, son œuvre s’envole à travers le temps et l’espace. Son art s’extrait donc des éléments, notamment le feu maîtrisé à la préhistoire, indispensable à la vie : il coule, s’enfume, craquelle, sur ses peintures et gravures. Accompagné du cuir travaillé par Thibaut Favre de la Paillerie qui le façonne dans son atelier, Elisabeth Schmitt, au détour de la rue de la Sourdière à Paris, crée une alchimie entre le feu terrestre de l’artiste Jean Paul-Marcheschi et la naissance d’une seconde vie de la maroquinerie. Le geste de l’artiste et celui du maroquinier sont extraits du même savoir, celui de l’Homme ancestral. L’art de la peinture représentant le corps de l’homme est aussi ancien que le travail accompli par l’homme pour se vêtir.


Ces deux artisans du geste humain sont tout deux réunis pour l’occasion d’une exposition commune à la grotte lumineuse contemporaine qu’est la maison Vaincourt. Cette maison, située en plein cœur de la capitale de la mode, est un espace de culture et de mode pour ces accessoires en cuir qui respectent à la lettre l’héritage du savoir-faire à la française. Estampillés « made in France », les sacs à main et ceintures jouent sur cette tradition. Le client se rend à cet espace pour confectionner selon ses envies un accessoire sur des bases déjà établies.


C’est ainsi que le travail de l’artisan sublime celui de l’artiste du feu. La maison Vaincourt innove et nous transmet les passions de ce peintre et de cet artisan qui jouent d’un même geste artistique pour une exposition. Accompagné du savoir-faire du photographe et scénographe Laurent Kavir qui réalisera une sculpture de maroquinerie pour décorer et sublimer l’espace de l’exposition. Ce preneur d’instantané est un génie de la mise en forme d’objet de luxe pour les rendre vivants.

Cette double inspiration permet de créer un lien inédit entre art et artisanat. La maison Vaincourt propose des ceintures à porter comme des bijoux de haute couture faisant à leur tour office d’une seconde peau naturelle pour son porteur. Cet acteur du luxe travaille sur le confort, la discrétion, cela ne se voit pas mais se vit, c’est une aventure intérieure, telle est la définition française de la peausserie de luxe. Pour notre plus grand bonheur à la fois des yeux et du cœur, cette maison joue avec les notions de « désir » et d’ « éxigence »

Désir de travailler une matière, une peau de veau, de vachette, de buffle, de crocodile, de serpent ou d’autruche tannée par quelques uns des fournisseurs les plus prestigieux… L’artisan possède une gamme infinie dans laquelle il puise, un grain l’inspire, une couleur lui donne envie de créer. Désir également pour le plaisir de porter un bel accessoire, unique, mais indispensable qui marque le sens de la personne sophistiquée. Exigence, vis à vis du respect du produit et également de la tradition du geste qui se transmet de génération en génération depuis des millénaires. Un savoir faire respectant le travail du maroquinier se répétant inlassablement qui s’inscrit dans l’histoire de cet artisanat avec le souci de faire toujours mieux pour que les sacs et des ceintures soient taillés dans les plus beaux cuirs. 

Ainsi, l’aiguille, la brosse, les ciseaux, le compas, le coupe-fil, le fer et la lame de Thibaut rivalisent avec la flamme, la suie ou la cire chez Jean-Paul Marcheschi. Ils travaillent tous deux une matière première pour les sublimer. L’union de la flamme et du cuir, de la terre et de la lumière magnifie la maison Vaincourt pour notre plus grand plaisir. La prochaine exposition de Jean-Paul Marcheschi se tiendra au musée RODIN en 2016.